Don't Stop Me Now

Les canadiens - L'heureux hasard

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Castro Urdiales - Laredo

 

Réveille tardif dans l'auberge, il est 8h30 sur les 12 que nous étions initialement nous ne sommes plus que 6 et je suis la seule encore dans mon lit. Premier pas à terre, le contact avec le sol est étrange, j'ai une ampoule sur le gros orteil. Ceux qui me connaissent et ont déjà vu mes pieds ne seront pas étonnés. Les autres, imaginez une partie de petanque à l'envers : une grosse boule et plein de petits cochonnets à côté qui essayent de s'en approcher le plus possible, c'est mon pied. Et, dans ma chaussure, ça donne des frottements et donc une ampoule.

 

Je prends mon petit déjeuner avec une jeune polonaise qui vit en Allemagne et qui parle anglais. On s'accorde toutes les deux pour dire que c'est plutôt cool de marcher seule mais c'est bien de trouver des gens le soir. Je la laisse donc partir avant moi, le temps de prendre mon temps. Puis, je me casse, et, oui, je vous le dirai à chaque fois parce que je trouve ça incroyable d'être mauvaise à ce point : je suis toujours perdue le matin quand je quitte mon auberge.

 

L'hôtel des canadiens est 8 km plus loin sur le chemin, ils se réveillent avant moi, il est presque impossible que je puisse les rejoindre, tant pis.

 

Je finis par rattraper la polonaise assez rapidement, puis on joue aux chats et à la souris toute la matinée. Elle me fait aussi profiter de sa super application qui nous évite un chemin compliqué. Finalement, la compagnie, quand on marche, c'est plutôt agréable aussi. Puis, elle s'arrête pour manger et, au lieu de la regarder ou, pire, de lui manger ses quelques morceaux de fromages, je choisi d'aller dans la prochaine ville pour trouver un supermarché. C'était sans compter sur la fameuse sieste espagnole... Et, alors que je vois le monde s'effondrer sur mes épaules déjà bien affaiblies par mon sac, je vois mes quatre canadiens arrivés. Ils cherchent un endroit où prendre un café, je viens de passer devant un bar, on y va. Nous commandons, deux écossaises que j'avais croisées dans l'auberge m'offrent une pomme puis s'en vont. Nous "déjeunons" puis nous reprenons la route.

 

Nous arrivons, 6km et deux heures plus tard (beaucoup de photos je vous ai dit), dans la jolie ville de Laredo. Après avoir franchis la vieille ville, nous arrivons sur une place où leur hôtel est indiqué, mais pas le mien. On décide de se séparer, j'accepte avec plaisir leur invitation à manger avec eux le soir puis je demande à des passants où je peux trouver mon auberge. Une vieille dame décide de m'y accompagner.

On arrive devant une église, elle hôte son chapeau, fait le signe de la Croix et nous continuons dans sa direction avant de rentrer dedans. Sur la droite, une porte indique qu'il y a un couvent, elle sonne et annonce ma présence. La porte s'ouvre, je monte les escaliers. Tout en haut, une sœur m'attend, elle me prend ma carte d'identité et tamponne ma feuille en accordéon. Puis, elle m'explique les règles de l'auberge :

- messe à 19h

- bénédiction des pelerins à 19h15

- petit déjeuner entre 7h30 et 8h30

- porte fermée à 22h

 

C'est le genre de moment où je me rends compte à quel point mes parents sont cools ! Je prends une douche en vitesse et je pars me ballader un peu sur la plage. Puis, je rejoins mes canadiens dans leur hôtel. C'est pas le luxe mais bon à côté d'eux, ma chambre chez les nonnes ressemblent à une cellule. On part au restaurant pour 20h30. Le serveur est super sympa, le repas est excellent, je finis toutes leurs assiettes. Puis, m'enfuis du restaurant en courant, cendrillon doit rentrer.

 

Ma colloc, la jeune polonaise, est allée se faire bénir et elle était la seule de toute l'auberge. Mais, elle a pu voir des nonnes jouer de la guitare et se faire toucher par un prêtre.



22/10/2016
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