Don't Stop Me Now

Les débuts


Pasaia

 

Je viens de me faire abandonner sur une aire d'autoroute comme un chien, ou un enfant dont on ne veut pas parce qu'il continue à faire pipi au lit à 24 ans. Mais, je suis heureuse, l'aventure hors de France commence enfin.

 

C'est ma première fois sur une aire d'autoroute, on ne m'a pas appris comment faire alors je prends mon plus beau sourire, malgré ma tenue jogging - Tee Shirt, et je vais voir toutes les voitures en leur disant que je veux me rendre à San Sebastian. Après 30 minutes de refus, je tombe enfin sur mon taxi, une Mercedes. Mes compagnons de route sont Nicolas père, Nicolas fils et Atina. On parle un peu, il est architecte, a beaucoup voyagé, vit à Biarritz et amène ses enfants toutes les semaines dans une école française en Espagne. Il me dépose sur un rond point où, par chance, je tombe sur un jeune basque qui me dépose à San Pedro. Parce que, oui, si je m'étais informée avant, j'aurais su qu'il existe 4 quartiers à Pasaia et qu'ils sont pas très proche les uns des autres. Enfin bon, je disais, par chance, j'arrive rapidement à Pasaia San Pedro. Il pleut. Je montre l'adresse de ma famille d'accueil, on m'indique le chemin que je suis jusqu'à trouver mon immeuble. Ok, je suis tranquille, je sais où je dors cette nuit. La mère m'a envoyé un message, ils n'arrivent pas avant 19h, il est 17h.

 

Je vais donc m'installer sur la terrasse, un peu couverte, d'un bar avec Andres. Il est le genre d'homme que l'on remarque tout de suite. On sait qu'il connaît plein de choses et qu'il a envie de les partager. Je nous fais donc ce plaisir. Il parle, je l'écoute et lui paye des verres. Première chose à savoir, ici, nous ne sommes ni en France, ni en Espagne, nous sommes aux Pays Basques. Il est important de l'assimiler vite, certaines personnes sont très susceptibles sur ce sujet, c'est çe qu'il me dit en tous cas. Il ne vaut mieux pas non plus essayer de comprendre quand ils parlent que vous soyez bilingues italiens ou non. Leur langue officielle est le basque et elle est éloignée de tout ce que vous pouvez connaître.

Le temps passe, on est bien, il me donne son numéro en cas de besoin et je pars trouver mes hôtes, qui m'attendent désormais.

 

Je suis accueillie par une jeune femme portant un bébé dans ses bras. Ayant communiquer en anglais sur couchsurfing, on continue à faire de même à l'oral. Elle me présente l'appartement :  ma chambre, ma salle de bain... Je n'en reviens pas ! C'est le confort absolu ! Puis, on s'installe dans le salon, on commence à parler, elle me demande d'où je viens :

"- Paris... Heum next to Paris !

- Tu parles français ?

- Oui...

- Cool ! J'ai grandi à côté de Bordeaux !"

 

Ok ! Je quitte la France pour trouver une française mariée à un basque qui parle français... Pour ce qui est d'apprendre la langue ça va être compliqué, mais pour le reste ce n'est que pur plaisir. Elle me présente mon programme de visites pour les jours à venir, j'accepte, evidemment. Je rencontre les autres enfants, nous mangeons puis commence notre première interminable nuit à parler sur le balcon.

 

Les jours suivants, je visite San Sebastian, une première fois avec elle puis le lendemain toute seule.

Elle m'a fait goûter des moules à la vapeur, que j'ai aimé et pas vomi (#PrivateJoke). Elle m'a également invitée à manger le midi dans le restaurant qu'ils tiennent où j'ai mangé de la lotte excellentissime. Puis, nous sommes rentrées à Pasaia et avons visité San Juan (un des 4 autres quartiers) sous la pluie. Enfin, sous la pluie, partiellement dirons nous, pour l'éviter nous sommes restées sous la terrasse d'un bar avec une petite bière.

 

Le lendemain, Facebook me rappelle que c'est mon anniversaire et elle m'apprend que je passe la journée toute seule, elle a des rendez - vous. Ok, pas de problème, je vais me faire plaisir ! Bon j'ai acheté des piercing mais j'arrive pas à enlever les précédents, j'ai monté une montagne et pour avoir accès à la vue il fallait payer 2,20 euros que j'ai évidemment pas donné. Et, enfin, je me suis payée mon premier Resto toute seule et c'était degueulasse. Mais, promis, j'ai passé une super journée. Je crois qu´un des objectifs de ce voyage est un peu de me retrouver avec moi - même, mais quand je dis ça, j'ai l'impression de lire Femmes Actuelles, alors laissez tomber.

 

Le soir, nous sommes allés, avec toute la famille, dans un restaurant à Zarautz. Ils nous ont payé plein de petites assiettes à partager, dont le meilleur poulpe que j'ai mangé. Puis, en rentrant, on a fini la soirée à parler, à partager de la musique, des films... Jusqu'à tard ou tôt, ça dépend du point de vue.

 

Dernier jour, normalement, en leur compagnie, programme prévu : pic-nic avec Edorta, "un personnage" comme elle dit puis Go Guetaria. Programme effectué : pic-nic avec Edorta, "un personnage" comme elle dit, passage d'après midi avec lui, plantage de tente parce que je l'avais encore jamais montée et, finalement, nuit dans ma tente dans son jardin. On parle, enfin, ils parlent beaucoup et je les écoute. J'explique "mon planning" à Edorta, et, je lui dis que j'hésite à faire le chemin à pied. Comme Andres, il me confirme que pour lui c'est la meilleur idée. De toutes manières, je crois que je suis déjà convaincue, je vais faire le chemin de Compostelle, celui qui longe la côte.

 

Le lendemain, nous avons pris un petit déjeuner à Orio puis elle m'a laissée à Zurautz, pour que je me rende à Bilbao, ma prochaine étape.

 

P.S. : Si jamais mon image vous a choqués, sachez que moi aussi la première fois. Surtout qu'on venait tout juste de passer devant une boutique qui vendait des figurines d'anciens dictateurs, dont Hitler. Après qu'elle se soit bien foutue de ma gueule, j'ai compris, qu'ici, SS = San Sebastian...


16/10/2016
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Partir de France

 

 

Je vais vous dire la vérité : j'ai commencé à tout raconter dans les détails sur mes escales à Grenoble, Montpellier et Moliets. Puis, à la relecture, je me suis rendue compte qu'on s'en f/doutait pas mal de la plupart des choses écrites. Alors, j´ai tout effacé et j'ai décidé de ne vous raconter que les détails un peu inédits :

 

ENTRE - PARENTHÈSES :

Ceci, bien sûr, ne concerne pas les filles que je voulais voir avant de partir et qui m'ont super bien accueillies, ni les personnes que nous avons appelées en soirée, et, qui les ont donc vécues avec nous, d'une manière ou d'une autre. Mais, celles-là, partagent mes souvenirs, ou au moins des bribes, et, si besoin est, je pourrai leur envoyer les photos de mon agenda des jours manquants (#EncoreMerciLorine) !

FIN DE LA PARENTHÈSE

 

- Concert à la Bobine mélangeant de l'électro et de la musique africaine, toute personne souhaitant découvrir cet univers un peu spécial est priée d'écouter : Dj Turbo Boomboom ... Rien qu'avec ce nom

- Bœuf improvisé à la suite du concert avec un homme, sa guitare, sa voix, mes chœurs et les talents des passants. Donc, en gros, un concert d'un mec avec une gratte, une meuf qui beugle à côté et des gens bourrés qui trouvent ça cool.

- Le thésard qui voulait qu'on lui commande un taxi mais qui en fait s'aperçoit à la fin qu'il n'a pas d'argent pour le payer (toutes les personnes un peu croyantes qui liront ce passage, priez pour qu'il soit encore en vie car, oui, nous lui avons dit que c'était pas grave et qu'il argumenterait en disant qu'il venait d'avoir sa thèse avant de le pousser dans le taxi. Des pizzas nous attendaient quand même !)

- Anna m'annonce tout d'un coup qu'elle vient à Grenoble puis, quelques instants suivants son arrivée, elle accepte de me suivre en stop jusqu'à Montpellier. Et après, on dit que j'influence mal les gens !

- Soirée avec les vieux amis de Grenoble et le nouveau fraichement expatrié de notre Essonne chérie

- Création d'un jeu de l'oie de la mort qui tue ou qui endort

- Le service le plus lent du monde dans un restaurant à Montpellier où nous avions pour décor des CRS protégeant une manifestation fasciste ou anti-fasciste, on n'a jamais très bien compris...

- Carnaval militant ou la manifestation sauvage de Montpellier composée de personnes fortement alcoolisées qui ont oublié la raison principale de leur présence

- Longues apéros et longs repas à discutter et à aimer ça !

 

Maintenant, les covoiturage :

- trois femmes seules : une psychopathe qui m'a offert une Bible (je ne dis pas que les deux infos sont reliées, je fais juste un constat). Une autre super cool qui a fait plein de voyages. Elle est restée en relation avec des gens qu'elle a rencontré en Nouvelle - Zélande, ses enfants vagabondent beaucoup aussi... Et la troisième, une jeune maman utopiste et super optimiste qui parle de tout avec des étoiles dans les yeux, je l'ai adorée !

- deux portugais, dans la même voiture eux, très gentils aussi. Seul défaut, ils ne parlent que portugais donc bon, disons qu'on ne se connaît pas plus que ça

- Judikaël et son pote Nick from Virginia, ils se sont rencontrés en Australie et ont beaucoup voyagé par la suite en stop aussi, mais, malgré leur expérience, ne sont pas forcément de bons conseils

- Un jeune couple qui a prévu de partir en commionnette dans pas longtemps à la découverte de l'Europe puis descendre vers le Maroc... Peut-être les reverrais-je dans un pays merveilleux


13/10/2016
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Départ

 

C'est le jour 1, celui qu'on retient...

 

Cette fois j'y suis ! Non mais vraiment, hein ! Me voilà dans le bus me menant à ma première destination : Grenoble !

Bus ? "Qu'ouïe - je" vous dites vous ? Et bien oui, j´ai finalement choisi de payer mon premier trajet. Je ne sais pas vous expliquer exactement pourquoi mais partir en stop de chez moi, me faisait un peu bizarre. Je crois que j'avais un peu peur de ne pas être prise et de devoir rentrer à la maison ce soir, la queue entre les jambes et puant la défaite ! 

Et puis, Grenoble, c'est là que tout a commencé ! Première fois que je me trouvais quelque part longtemps toute seule. Première fois que je pouvais faire ce que je voulais sans ne devoir rien à personne. Première fois que je pouvais décider de sécher tous mes examens le matin même où il devait commencer. Et pas parce que je suis une grosse branleuse mais parce que je voulais pas replonger dans un cercle de vie étudiante, je voulais me casser.

Alors, je suis rentrée, j'ai travaillé, j'ai pas aimé non plus, j'ai encore arrêté, j'ai utilisé une partie de mes "économies" à dire au - revoir à ma famille et mes amis. Et comme je le disais me voilà partie !

 

A la base je voulais me casser comme une mal propre puis je me suis ravisée et je ne le regrette pas. J'ai pu préparer un peu plus mon voyage même s'il reste vraiment très brouillon. Mais bon, je ne vais pas m'étaler dessus vous l'aviez déjà bien compris la dernière fois !

 

Alors quels croustillants détails pourrais - je vous apporter en plus ?

 

1) La carte de mon itinéraire alors on ne s'excite pas, on relit ce que j'ai écrit avant et on comprend que c'est vraiment un premier jet qui veut rien dire du tout, mais un peu quand même...

 

Carte

 

2) La liste de ce qui se trouve dans mon sac qui pèse 15 kilos. J'ai hésité pendant longtemps sur prendre ou ne pas prendre ma tente (#CeciNestPasUneBlagueIncestueuse) et puis ma mère en a trouvé une à 4 euros alors je l'ai prise et si elle ne me sert finalement pas, je la refilerai à quelqu'un. Pour le reste, "kit de cuisine" c'est une casserole, une espèce d'assiette, une cuillère à soupe et un petit (mais très bien) couteau suisse et clopes dans "trucs pratiques" pour faire chier mes parents.

 

image.png

 

3) Mes dons. Le premier truc qui m'a frappée en partant de chez moi ce matin c'est tout ce qu'il reste dans ma chambre. On dirait même pas que je suis partie tellement elle est pleine ! Tout ce qui la compose est loin d´être vital mais permet de satisfaire mon confort, mon désir du luxe, de la beauté, de la belle apparence... Ça fait bizarre. Et puis comme je vais pas m'en servir, autant qu'ils ne pourrissent pas dans ma chambre. Donc :

- à tous mes frères et sœurs et parents aussi je crois, je vous offre le luxe de fouiller mon étagère à la recherche de tous les vêtements que je vous ai emprunté

- à Yolaine l'accès au Mac avec suffisamment de place pour toute une vie de manga, ainsi que mon maquillage, mes brosses à cheveux, mes chouchous, mes pinces...

- à Abel et Jerem, la priorité de mon lit en soirée

- a mon amoureux, tmtc, je l'ai pas fini donc emmené avec moi mais je le remettrai à Lorine car elle remonte dans pas longtemps. Ainsi que l'accès à toutes mes réserves pour remplir ton rôle de maitre, le droit de pouvoir venir chez moi quand tu veux parce que tout le monde t'aime la bas et j'ai laissé mon odeur partout pour toi ! Et puis il faut bien qu'Elisabeth regarde des matchs du PSG avec des gens et qu'elle progresse à FIFA. Penses à Samounaz aussi, continues à habituer Agrid à toi, à gagner des points auprès de mes parents et regardes Love Actually une fois avec eux, tu verras comment tu vas kiffer ! Agrandis notre collection aussi et prends autant de verres que tu veux de la concrete pour ton appart !

- À Marco, prends soin de Flo ! Sors le du soir jusqu'au matin, il en a besoin, je te lègue une partie de mon énergie. De plus, pour que tu puisses t'améliorer au beer pong, tu trouveras des balles de ping pong dans mon tiroir magique, entraines toi mon grand !

- à Solal mon costume de Minion mais prêtes le à Baltha s'il le veut pour des soirées s'il te plait.

- d'ailleurs, à Baltha, ma boite de petits pois carottes au dessus de mon lit

- à Elisabeth, tous mes CDs qui sont dans une petite étagère sous ma fenêtre mais prends en soin !

- à qui la voudra, ma chaise pourrie en bois super dure

- à mon père tous mes papiers administratifs qui sont censés être rangés pour faire nos impôts

 

P.S. : - à Clarisse et Mattias mes identifiants pour corriger toutes les fautes après publication d'un article. Cool

 


04/10/2016
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